Hymne au noir
Ô toi, grand initiateur de la nuit :
Combien ton crépuscule m’a séduit ?
Maitre des profondeurs et des ténèbres
Tu es l’éternelle pensée funèbre ;
Fille des astres que tu embellis
Dans l’infini devenu ton pays,
Tu invites tous les regards inquiets
Au déclin du jour et à ses secrets ;
Tu es mon seul refuge, ma pénombre
Nocturne où se réincarne mon ombre
Défunte incarnant les peines endeuillées
Dans la noirceur du soir incinéré ;
Tu es mon héros, mon inspirateur,
Un écho qui nous tombe des hauteurs
Et qui pénétrant le fond des abîmes
Élève l’âme dans les creux de l’intime ;
Tu m’évites ces éclairages absurdes
Que l’on rencontre sur les latitudes
D’un monde aveuglé par les artifices
Luisants, d’une réalité factice ;
Tu es mon étoile sur les chemins
Constellés, l’énigme de ces lointains
Aux arcanes noirâtre de l’occulte,
Au silence éloigné de tout tumulte ;
Tu es cette obscurité matricielle,
Un Dieu en ce néant originel
Dans l’atmosphère noircie du céleste
Encensant mes rêves les plus funestes ;
Tu es cette étendue existentielle,
L’uniformité formant l’essentiel
D’un univers noir absent de couleur :
Arc en ciel du contraste et des valeurs ;
Tu nais de la trinité des mélanges
Élémentaire, avènement étrange
D’une fusion gommant les différences :
Ce trait de l’union sans condoléances ;
Tu es l’équilibre dans la rupture
De ces tons primaires à qui tu assures
La tonalité et leur caractère :
Sacrifié aux premières lumières.
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