De l’aberration
Ô toi profondeur de l’esprit !
Tu te construis un monde ombreux
Pour que l’être au jour, abêtit,
S’isole dans le ténébreux ;
Chaque nuit le sable y prospère
Dans la désolation stérile
De l’hégémonie d’un désert
Ne concédant rien au fertile ;
Lueur tu ne pénètreras
Pas les strates de l’ignorance
Que l’ineptie t’opposera
Dans sa quête de somnolence ;
C’est dans l’extatique mutisme,
Ce funeste assoupissement
Au tombeau des idéalismes,
Que fleuri l’endormissement ;
Qu’est-il arrivé aux idées
Pour qu’elles n’y aient plus leur nid,
Pour qu’elles aient ainsi déserté
Un cerveau livré à l’ennui ;
L’âme s’est tue dans l’aphasie
De cet ostracisme raison
Relégué dans la niaiserie
Du fléau qu’est la cognition ;
Ver tu as élu domicile
Au coeur du fruit de l’immortel
En pérénisant le futile
Au rang des sottises éternelles ;
Ô pathétique intelligence !
En perdition et titubante
Dans des pensées en flatulences
Et des réflexions aberrantes.
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